mercredi 21 septembre 2011

Cash Boum

Une journée où Gisèle retrouve son côté cash bang qui était bien enfoui depuis quelques mois.
Son patron arrive bien sapé et coiffé d’un peu de gel, puis il se gratte la tête, souvent. elle lui fait remarquer que ça ne sert à rien de se mettre du gel puis de se gratter la tête.
Elle discute avec une collègue amie, Gisèle lui avoue qu’il y a quelques temps elle a rêvé d’elle et qu’elle a été troublée quelques temps, par elle. D’en parler c’était comme l’embrasser. Sans l’embarrasser. Petit moment sympa et franc et léger.
Elle se fout du reste.

Il est 17h30 et des basses raisonnent au taquet dans la rue, y’a une grosse teuf quelque part. A 17h30. Eux aussi se foutent du reste. C’est peut-être une boum.

Ma première boum j’avais 14 ans. Les garçons d’un côté, les filles de l’autre. Tous complètement tendus, la seule bien festive c’était la boule à facette toute neuve, qui tournait et se la pétait dans la petite salle défraichie de la petite mairie de la petite commune. 14 ans plus tard ceux qui en ont 14 ont l’air un peu plus dégourdis.
Nous aussi on est plus dégourdis (quoique…) ou plus défraichis.
La commune et la salle sont toujours aussi petites, par contre.

Minuit. A la fin du service Gisèle complètement lessivée mais toujours pleine de cette humeur légère et gredine qui lui a collé à la peau toute la journée, Gisèle, donc, passe le balai (énorme) en terrasse... Deux filles passent en jacassant : « ah oui moi aussi je faisais du ballet quand j’étais au collège… » Et Gisèle qui se redresse et qui leur lance « ah ! moi aussi je fais du balai ! » Quelle gredine cette Gisèle alors, et toute fière de sa blague pourrie en plus !

mardi 20 septembre 2011

Petit trou


 Vivre dans un petit trou.
Prendre un jour un hélicoptère et monter monter,
Jusqu’à voir d’en haut à quel point on vit dans un petit trou.
Une belle vue, c’est bien là-haut.
Redescendre parce que rien ne dure jamais.
Retourner vivre dans son petit trou.
Et y crever.

Autant pas monter dans l’hélico franchement.

samedi 10 septembre 2011

Rien à voir


Continuer le chemin puisqu’il existe.
Se serrer l’un contre l’autre l’un dans l’autre.
Chante, toi, oiseau puisque tu peux le faire.
N’hésite pas à rouler les R c’est toujours plus ensoleillé.

Y’a trop de lumière je vois rien !
Rien à voir de toutes façon.
Rien à voir aucun rapport.
Aucun rat porc.

Si tu gueules trop fort ton écho t’engueule.
On dit Calme ta joie et Sèche tes larmes. De quel droit.
Je nourrie mes rancœurs à coups d’épingle.
Ciel d’acier. Toit brûlé.

On s’en fout d’ailleurs. On s’en fout de tout ça.
On essaye jour après jour, de survivre à la merde. De survivre à l’autre.
Et un jour de trop on s’épuise.
Vaine bataille. Tu crois ?

Quand je suis avec toi mon orgueil s’efface, il ne reste que de la fierté.
Quand je t’entends j’écoute, et inversement.
Quand tu me regarde je me vois mieux. Je me vis mieux.

Arriver en haut d’une montagne après 3 heures de marche.
Découvrir le paysage, et respirer.
Respirer !

mardi 6 septembre 2011

Géométrie

On dit de quelqu'un qu'il est un peu rond, ou complètement rond, qu'il est très carré, ou même l'aux anges, mais jamais triangle.

jeudi 1 septembre 2011

Mots et maux


Ecriture désemparée
Absence de mots
Justes.
Vocabulaire madame. Oui il faut du vocabulaire pour écrire et pas seulement un regard et une sensibilité aiguisés.
Trouver le mot vrai qui ne souillera pas la pensée qui nous animait.
Il ne vient pas.
Frustration.
Comme un désir inassouvi, comme une boule dans la gorge, comme un poids dans le ventre.
Est-ce qu’on peut penser sans les mots ?
On doit se contenter de ressentir, d’avoir des impressions vagues, un brouillard agité. Parfois paisible parfois douloureux, mais sans le savoir encore puisqu’on ne peut pas le dire paisible ou douloureux.
C’est assez proche de ce que je ressens devant ma page blanche.

Pause.

Apprendre et s’enrichir.
Avant de revenir.
Ecrire sans se trahir.