lundi 12 décembre 2011

Serveur(se), qualités requises

Endurant avec une bonne aptitude au sprint, musclé, avoir une capacité à soulever des poids lourds sur de longues distances, ou à patienter en souriant une pile d’assiettes de 10 kilos sur la main gauche. Toujours en souriant, pouvoir tenir des objets brulants entre vos mains. D’une façon générale être plutôt insensible à la douleur ; brulures, coupures, maux de têtes sont à oublier, mais toujours présents.
Psychologue, savoir écouter les gens, faire preuve de beaucoup de compassion et leur donner envie de revenir vous voir, bon contact avec les enfants demandé et autorité naturelle pour être souvent amené à surveiller les enfants des clients qui n’ont pas que ça à faire puisqu’ils mangent.
Vigile, avoir été agent du FBI peut servir, savoir repérer les personnes malintentionnées qui s’aventurent sur les lieux, pouvoir les intercepter et les empêcher d’agir, qu’ils soient seul ou en bande. Soyez détective à vos heures perdues pour retrouver un parapluie un bracelet ou une carte bleue égarée.
Femme de ménage motivée, ça va de soi.
Une bonne formation de comédien conseillée, pour savoir rire avec entrain aux blagues pourries des clients, pour se montrer parfaitement dynamique et épanoui alors que vous êtes au bout du rouleau, pour pouvoir balancer des petites pointes d’humour et accrocher le client.
Parler le français l’anglais l’espagnol l’allemand l’arabe et l’italien, quelques notions de japonais et le langage des signes seraient un plus.
Mathématicien agrégé, pouvoir en 7 secondes et sur une table de 9 personnes éclaircir qui doit payer combien sachant qu’on divise 158 ,70 par 9 mais qu’avant on déduit la bouteille dont on divise le montant par 5 puisque 4 n’ont pas bu mais qu’1 des 4 a pris un café et un des 5 autres un apéritif.
Vous vous retrouverez régulièrement dans des situations nécessitant d’avoir été jongleur qualifié et acrobate ayant déjà travaillé au cirque du soleil.
Résistance au stress aux insultes et au harcèlement exigée, un stage à la nasa est apprécié.
Ne pas avoir de famille et surtout pas d’enfant pour pouvoir être disponible jour et nuit, célibataires bienvenus.
Ce job est accessible à n’importe qui, débutants acceptés.

jeudi 8 décembre 2011

autre texte d'une autre année


Les gens sont drôles
Les gens sont cruels
Les gens sont touchants
Les gens sont tout autour

Mais moi ce soir,
Je ne ris pas
Je pleure mal
Et je ne suis pas émue

Je suis entourée
De tous ces gens qui m'ont flouée
Par leur fausse présence
Je suis seule au milieu d'eux

Ils sont tous abandonnés
Mais ils rient
Pleurent, sont émus.
Ils tentent de se prouver qu'ils vivent.

Ce soir
Je n'ai plus la force de faire cela
Je ne veux rien prouver. Je vais me coucher,
Je quitte le café.

texte d'un été d'une autre année


Je devrais dormir maintenant.
Je suis épuisée, lobotomisée,
Mon coeur n'a plus de patience,
Et ma tête tourne à contre courant.
Mais il fait trop chaud pour dormir.
La seule présence d'un oreiller, d'un tissu, vous énerve, vous rend fou.
On aimerait retirer sa peau, étreindre un glacier contre sa joue.
Trop chaud. je préfère écrire.
Trop chaud.
Boire un verre d'eau.
Retirer sa peau.
Et peur
Toujours à cette heure
D'un quelconque malheur
D'une douleur
L'instant m'étreint
Je ne suis plus rien
Les yeux dans le vide
Je me sens livide
Je file sous mes draps
Je fuis les tracas
Peur de l'inimaginable, l'impalpable
Ou le trop réel,
Peur que la vie s'arrête
Autant que de l'avenir
Et chaud sous les draps
Je ne respire pas.

mercredi 30 novembre 2011

En lettres capitales

Huit ans que ça durait avec P.

P au quotidien était rassurante constante.
P comme Pour le meilleur et Pour le pire.
P comme Première, celle pour qui j’ai quitté ma famille.
P avait beaucoup d’élégance, de gout.
Mais connaissant tout d’elle je commençais à m’ennuyer.

Un jour j’ai rencontré L.
Je suis partie pour L.
J’ai eu envie de tout recommencer ailleurs.

L m’a réveillée, m’a redonné envie de vivre fort.
L aime s’habiller de rouge et de noir,
L a des cheveux couleur feu, couleur d’automne.
L aime vivre la nuit et courir le jour.
Avec L je me suis amusée,
Je l’ai parcourue et admirée.

Mais L coutait trop cher.
Et au bout de quelques jours,
Et au bout de quelques nuits,
P m’a manqué.

P me pardonnera j’espère,
Cette infidélité passagère.

Je quitte Londres et retourne à Paris.

lundi 21 novembre 2011

Rien c'est bien


Une soirée de libre
Ca c’est très bien
Qu’est-ce que je vais faire ?
J’en sais vraiment rien
Qu’est ce que je fais maintenant ?
Là c’est sur, rien.
Manger des bretzel
C’est vachement malin.
Ouvrir une page blanche
Remettre à demain.
Faire un peu de ménage ?
Fait trop mal aux mains.
Aller me coucher tot?
Nan mais ça va pas hein.
Prendre un petit verre ?
D’accord alors juste un.
Finir la bouteille,
Pour garder le verre plein.
Etre completement pettée,
Ça fait un mal de chien.
Envoyer des messages,
Qu’on regrette le lendemain.
Descendre dans la rue,
Faire la grosse zinzin,
Finir en garde à vue,
Jusqu’au lendemain matin.
Bon finalement euh…
Rien, c’est bien.

mardi 15 novembre 2011

un vrai texte avec de l'émotion et tout

Bon et après je change de musique hein!
ça suffit les conneries
Heu voyons voir quel sujet ?
C'est bientot noël? nan tout le monde s'en fout à part ceux qui préparent la dinde.
Le seul qu'a pas une case en moins c'est l'oncle Tom, et personne n'a un oncle qui s'appelleTom.
La vraie règle du jeu du mille-bornes ? oui c'est bien ça.
Dans mon petit village tout en haut de la montagne ce week-end, y'avait des pâquerettes! elles croient que c'est le printemps c'est mignon... Pis dans 5 jours elles vont comprendre leur douleur. Va y'avoir une grosse rabasse des seaux de flotte déjà là elles vont perdre la moitié de leurs pétales tout doux, pis après hop ça va geler, elles vont se figer et derrière y'a un couillon qui va traverser la pelouse en courant et paf v'la la belle paquerette pettée en deux. C'est ça le réchauffement climatique.
Bisous !

Rythme


Yeux verts perturbants, perturbateurs tout autant
Sweet voice so mélodieuse,  juste un peu aguicheuse
Ca ne me gêne pas je veux bien je me rends
Chaque seconde qui passe, me rend plus joueuse.

Au rythme du sang bouillonnant au creux des tempes
Un mot qui cogne un regard qui tremble, une main
Tout danse autour, le temps file, les minutes décampent.
Envoutement fragile, un fil, tout a une fin.

Yeux vert absents, mais dans le cœur si présents.
La mélodie devient écho, meurt, malheureuse.
Fini de jouer, et soit adulte il est temps.
Les secondes n’ont plus de sens, le silence creuse.

Au rythme d’une rage qui bout à l’intérieur
Un pied qui tape, regard sans faille, je cours, demain
Je danserai encore, à chaque jour son bonheur.
Rien n’est fragile, et rien ne dure, même une fin.

dimanche 23 octobre 2011

porte à porte


Je te souhaite bon voyage
Et je suis très heureuse
De t’avoir rencontrée
Très heureuse de toi
très heureuse de quoi
Je ne sais plus ma foi
Mais j’ai l’âme détendue
De t’avoir connue
Tu étais jusqu’alors
Voisine de ma vie
Ta porte face à la mienne
On ne s’est jamais vues
Jusqu’à un certain jour
Où tu es apparue
Moi sortant toi partant
ou l’inverse on n’ sait plus.
Trois premiers mots venus
Trois regards échangés
Et j’étais engagée
A te vivre a te suivre
A ne plus te quitter
Ceci est un poême
Avec quelques problêmes
Comme les rimes ou pieds
Qu’il me faut respecter
Mais si ça n’était pas
J’aurais surement déjà
Tout laissé exploser
Ma tristesse et ma joie
De sentir ton retour
Mais malgré ton amour
De savoir l’impossible
Se glisser entre nous.
Savoir que toutes deux
On pouvait être mieux
Choisissant liberté
De pouvoir s’enlacer
Tu as compris de suite
Mon amour qui va vite
Tu as juste essayé
De n’pas m’faire espérer
On verra bien demain
On ne vit pas pour rien
Quoi qu’il en coute madame
Qu’on passe du rire au drame
Je vous veux tendrement
Demain ou maintenant.

mardi 11 octobre 2011

Elliptique


Le sport c’est hallucinant comme ça se passe plus dans la tête que dans les jambes. Je me battais sur mon tapis quand un elliptiqueur est venu elliptiquer devant moi, allez p’tit cœur t’as pas idée à quel point tu me tire là. Je me cale sur son rythme et hop ça court tout seul. Je connaissais le délire juste en regardant le tour de France mais je me disais comme une gourdasse que c’était pour se cacher de la méchante bise que les mecs se suivaient. Un elliptique devant, une p’tite musique dans le vent et t’as les running qui volent. Pourtant 4 heures de sommeil et un point au cœur depuis une semaine.
Les gens c’est hallucinant comme ils peuvent parler, et je m’exprime bien et je déclare et je montre que je réfléchis et je critique l’autre en formulant bien, et paf juste après ils te font pire que l’autre en question. Je ne cite personne. Ça se fait pas sur un blog. Enfin si je vais vous dire. Je parle d’une grand-tante qu’habite en Jordanie elle a une canne verte et un canari.  A 29 ans et 6 jours j’ai enfin compris que placer quelqu’un sur un pied d'estale, c’est casse-gueule. Les 29 ans n’y sont pour rien, ce sont les 6 jours qui ont tout fait.
Et là c’est hallucinant comme je vais aller me faire une sieste vite fait bien fait pour éviter de déguster méchamment sur le ring du travail ce soir.
Elliptiquement vôtre.
Méla

dimanche 9 octobre 2011

Visage doux

Ce visage lisse
Ce visage aux traits doux, réguliers.
Ces grands yeux bleus turquoise. Cette bouche d’enfant.
Tout est si simple et paisible dans ce visage.
Sitôt rencontré ce visage on lui donne notre confiance, notre amitié, notre amour.
On a envie de le protéger, de le caresser.
On a envie que ce visage nous écoute et nous aime. Nous admire.
C’est ce qu’il fait, le visage.
Ce visage aime, intensément.
On en profite un peu car ce visage ne reste qu’un assemblage de traits doux et réguliers.
On lui soutire une amitié ou un amour qu’il ne sait pas refuser.
Puis on se donne le droit d’en profiter.
On teste jusqu’à quel point ce visage peut nous aimer.
On le chatouille puis on le chagrine.
Ce visage ne répond pas aux attaques, il préfère les éviter car il préfère l’harmonie, le calme.
Il se laisse faire. Par fainéantise plus que par faiblesse.
Mais il pense qu’il est faible.
Qu’il n’a que sa bouche pour convaincre et ses yeux pour espérer.
Un visage n’a pas de poings.
Jusqu’au jour où le visage blessé montre les dents.
Pour la première fois.
Il découvre alors qu’il a deux canines pointues, qui peuvent faire mal.
Qui peuvent se planter, et tuer.
Il se dit voilà la haine qui m’envahit.
C’est donc ça la haine ? Mais ce sentiment n’est pas si désagréale !
On dirait plutôt une force.
Le visage sait maintenant qu’il peut faire du mal.
Lui aussi.
Il sait qu’il le fera, si on profite encore de ses beaux traits.
Il conseille au fond de lui à tout être qu’il rencontre, de ne pas jouer trop.
A quel moment les dents vont-elles se planter ?
Déchiqueter l’arrogance d’en face ?
A quel moment ?
Méfiez-vous.

mercredi 21 septembre 2011

Cash Boum

Une journée où Gisèle retrouve son côté cash bang qui était bien enfoui depuis quelques mois.
Son patron arrive bien sapé et coiffé d’un peu de gel, puis il se gratte la tête, souvent. elle lui fait remarquer que ça ne sert à rien de se mettre du gel puis de se gratter la tête.
Elle discute avec une collègue amie, Gisèle lui avoue qu’il y a quelques temps elle a rêvé d’elle et qu’elle a été troublée quelques temps, par elle. D’en parler c’était comme l’embrasser. Sans l’embarrasser. Petit moment sympa et franc et léger.
Elle se fout du reste.

Il est 17h30 et des basses raisonnent au taquet dans la rue, y’a une grosse teuf quelque part. A 17h30. Eux aussi se foutent du reste. C’est peut-être une boum.

Ma première boum j’avais 14 ans. Les garçons d’un côté, les filles de l’autre. Tous complètement tendus, la seule bien festive c’était la boule à facette toute neuve, qui tournait et se la pétait dans la petite salle défraichie de la petite mairie de la petite commune. 14 ans plus tard ceux qui en ont 14 ont l’air un peu plus dégourdis.
Nous aussi on est plus dégourdis (quoique…) ou plus défraichis.
La commune et la salle sont toujours aussi petites, par contre.

Minuit. A la fin du service Gisèle complètement lessivée mais toujours pleine de cette humeur légère et gredine qui lui a collé à la peau toute la journée, Gisèle, donc, passe le balai (énorme) en terrasse... Deux filles passent en jacassant : « ah oui moi aussi je faisais du ballet quand j’étais au collège… » Et Gisèle qui se redresse et qui leur lance « ah ! moi aussi je fais du balai ! » Quelle gredine cette Gisèle alors, et toute fière de sa blague pourrie en plus !

mardi 20 septembre 2011

Petit trou


 Vivre dans un petit trou.
Prendre un jour un hélicoptère et monter monter,
Jusqu’à voir d’en haut à quel point on vit dans un petit trou.
Une belle vue, c’est bien là-haut.
Redescendre parce que rien ne dure jamais.
Retourner vivre dans son petit trou.
Et y crever.

Autant pas monter dans l’hélico franchement.

samedi 10 septembre 2011

Rien à voir


Continuer le chemin puisqu’il existe.
Se serrer l’un contre l’autre l’un dans l’autre.
Chante, toi, oiseau puisque tu peux le faire.
N’hésite pas à rouler les R c’est toujours plus ensoleillé.

Y’a trop de lumière je vois rien !
Rien à voir de toutes façon.
Rien à voir aucun rapport.
Aucun rat porc.

Si tu gueules trop fort ton écho t’engueule.
On dit Calme ta joie et Sèche tes larmes. De quel droit.
Je nourrie mes rancœurs à coups d’épingle.
Ciel d’acier. Toit brûlé.

On s’en fout d’ailleurs. On s’en fout de tout ça.
On essaye jour après jour, de survivre à la merde. De survivre à l’autre.
Et un jour de trop on s’épuise.
Vaine bataille. Tu crois ?

Quand je suis avec toi mon orgueil s’efface, il ne reste que de la fierté.
Quand je t’entends j’écoute, et inversement.
Quand tu me regarde je me vois mieux. Je me vis mieux.

Arriver en haut d’une montagne après 3 heures de marche.
Découvrir le paysage, et respirer.
Respirer !

mardi 6 septembre 2011

Géométrie

On dit de quelqu'un qu'il est un peu rond, ou complètement rond, qu'il est très carré, ou même l'aux anges, mais jamais triangle.

jeudi 1 septembre 2011

Mots et maux


Ecriture désemparée
Absence de mots
Justes.
Vocabulaire madame. Oui il faut du vocabulaire pour écrire et pas seulement un regard et une sensibilité aiguisés.
Trouver le mot vrai qui ne souillera pas la pensée qui nous animait.
Il ne vient pas.
Frustration.
Comme un désir inassouvi, comme une boule dans la gorge, comme un poids dans le ventre.
Est-ce qu’on peut penser sans les mots ?
On doit se contenter de ressentir, d’avoir des impressions vagues, un brouillard agité. Parfois paisible parfois douloureux, mais sans le savoir encore puisqu’on ne peut pas le dire paisible ou douloureux.
C’est assez proche de ce que je ressens devant ma page blanche.

Pause.

Apprendre et s’enrichir.
Avant de revenir.
Ecrire sans se trahir.

samedi 30 juillet 2011

Vacheries 3

-Qu’est-ce qu’il a ton p’tiot pourquoi il fait sa tête de veau ?

-Oh mon pauvre chéri essayait de téter la Suzette, il l’a piquée avec son piercing géant, elle lui a mis un coup tête il est parti en levant le derrière. Depuis il est inconsolable.

-Ben dis-donc il a pas intérêt à faire ça à la jument ! Un coup de sabot et vlan ça risque de lui faire tout drôle.

-Qu’est-ce qu’elle vient faire là la jument ?

-T’es pas au courant ? Parait qu’ils vont la mettre dans le même champ que nous, c’est Festive qui m’a dit ça tout à l’heure quand on avait la tête dans les cornadies.

-Quoi ?! C’est une blague j’espère !

-Ben… non. Pourquoi ?

- Ah non non non je refuse ! Temps que je serai une montbéliarde,  cette jument ne viendra pas mettre son derrière dans notre champ, ni son museau dans nos affaires, et encore moins dans notre herbe !

-Mais t’es folle ou quoi ? T’énerve pas comme ça tu va faire tourner ton lait…

-Je déteste les chevaux ça crin ! Et que ça galope et que ça secoue sa crinière et que ça hennit et pis ça sent fort, c’est fougueux et c’est dangereux, nos veaux ne seront plus en sécurité !

-Ca va pas non ? C’est quoi cette panique ils vont pas te mettre le tiercé dans le champ c’est juste la vieille jument qu’a rien demandé à personne.
Pis faut de tout pour faire une ferme tu pourrais être un peu plus tolérante.

- Elle va nous brouter NOTRE herbe !! Ils peuvent pas la laisser dans son box ou sa roulotte !!

-Bon. On va arrêter cette discussion avant que je m’énerve mais juste un truc. Quand tout ce qu’on a à faire de la journée c’est raconter des potins et ruminer en attendant de se faire traire le soir, on peut au moins respecter celle qui va trimballer le patron sur son dos ou tirer des charrettes. Tu le ferais toi ? Ah oui et t’inquiètes pas pour Ton Herbe, elle va manger toutes les mauvaises pousses dont tu ne veux pas. Rassurée ? Sur ce, je te laisse à l’extrême droite du champ, et je me casse ailleurs. Profite bien de ta solitude !

vendredi 22 juillet 2011

nuit


Je me perd et il fait trop noir
Pour pouvoir la voir

Ses lèvres me rappellent
Que cette nuit est réelle

Ma main dans ses cheveux bouclés
Comme pour me rassurer

Etre sûre que c’est bien elle

Pleurer de désir assouvi
De savoir aussi que demain c’est fini

Ne pas vouloir la lâcher
Jamais

Son corps contre le mien
C’est du pareil au m’aime

Mais demain
Elle loin
Moi moins
Bien
Mal
Mâle
Comme pour oublier
Revenir à lui
Qui me sourit

Ranger ma douleur dans un petit coin bien au chaud
Arrêter d’espérer la revoir bientôt.

lundi 18 juillet 2011

Un deux trois sommeil !

Un deux trois sommeil
J’t’ai vu t’as bougé !
Tu t’es gratté !
Bon je recommence.

Un deux trois sommeil.
T’as failli tomber .
Non c’était qu’une impression !
M’en fiche t’as bougé tu retourne à la case départ.

Un deux trois sommeil.
T’as rigolé !
Je pensais à un truc…
Ben c’est pas comme ça que t’arrivera au sommeil.

Concentrez-vous je recommence.
Un deux trois sommeil.
Hé tu vas où ?
J’ai soif !
Tu peux pas patienter jusqu’à la fin ?

Ca commence à m’énerver.
Je me retourne !
Je recommence.
Un deux trois sommeil.

Fixer un point
Penser à rien
Oublier qu’on a un corps
Oublier qu’on a une tête

Un deux trois sommeil.

Un deux trois somm..

Sommeil !!!

mercredi 6 juillet 2011

Fêter le Bac

Fenêtre ouverte 1h du matin. des rires et des cris jaillissent d’un peu partout dans le quartier, un lointain fond de musique,. Ils fêtent leur Bac…  Un avion qui passe doucement…Quelque part je les envie. Mais seulement quelque part, et seulement à cet instant.
Le mien c’était il y a 11 ans. Je pourrais mentir et enjoliver en disant que j’avais des rêves plein la tête, que je me sentais jeune et libre. Invincible et fière. Non. J’étais encore fripée comme un fœtus à trop me recroqueviller, j’étais rêveuse oui, mais craintive. Si j’avais su à cet instant que onze ans plus tard j’allais avoir plus de projets, plus de rage, que mes peines de cœur en seraient toujours, que mon amour pour ma terre natale aurait grandit, mais que mon intérêt pour le reste de la Terre aussi, que mes problèmes le resteraient moins longtemps car obligée de trouver des solutions plus rapidement, si j’avais pu imaginer toutes les sorties toutes les folles nuits que j’allais vivre, si j’avais su quelles personnes extraordinaires j’allais rencontrer, si j’avais su quels amis garderaient ce nom, quelle famille deviendrait la mienne, si j’avais deviné tout ça, j’aurais pu entrevoir que 11 ans plus tard je serais plus jeune, et plus libre. Et là, oui, j’aurais vraiment fait la fête.  

jeudi 30 juin 2011

Un truc en "é"

Un morceau de soi qu’on aurait amputé
Un rêve enfoui auquel on doit renoncer
Une maladie changée en maturité
Une barbarie chargée de culpabilité

Un secret qui le sera des années.
Une erreur qu’on doit cent fois payer
Une ébauche de la fertilité.
Un petit drame qui nous fait changer.

mardi 28 juin 2011

Dingue

C’est dingue comme on n’a rien à dire quand ce serait le moment de parler.
C’est taré comme on ne dort pas quand on est très fatigué.
C’est fou comme on ne tombe amoureux que  lorsqu’on l’a décidé.
C’est dingue comme on fait facilement ce qu’on n’aimerait pas qu’on nous fasse.
C’est taré comme on est fatigué quand on ne fout rien.
C’est fou comme les bananes ça pourri vite.
C’est dingue de courir avec des talons, ou de se dépêcher en monocycle.
C’est taré comme on ne bouge pas quand on panique.
C’est fou comme ce post est vide de sens.

lundi 27 juin 2011

H2O

Je planchais depuis 2h sur mon devoir

Concentration fuyante et cœur  serré.
Neurones poisseux et fatigués.

Un vague à l’âme allant croissant
Une tache d’encre de trop et vlan.

Me suis dit suis larguée y’en a marre.
Cette fois je largue les amarres

Suis pas faite pour surfer sur la vague
Mais plutôt pour naviguer en solitaire

Si j’embarquais maintenant pour l’inconnu
Si je partais en laissant tout derrière

Au début je ramerais c’est sur
J’irais surement de galère en galère

Ma figure de proue se forgerait
A force de braver des tempêtes

Mon caractère s’aiguiserait
 A force de croiser des requins

Je paierais des additions salées
Je manquerais peut etre de me noyer

Mais un coup de talon, je m’en sortirais.
J’apprendrais à bien nager.

Parfois je voguerais tranquillement
Allant là où le vent me mène.

Jusqu’au jour où le visage tané
J’en aurai assez de cette liberté

On part surtout pour revenir…
Paf ! une tape de mon voisin me fait revenir.

« Help je rame là ! c’est quoi H deux eaux ? »
Je laisse tomber mes rêves à l’eau.

Et me remet au boulot.

mardi 21 juin 2011

Vacheries 2

- Salut Tartine

- Salut Festive… attend je galère là…

- Ca va ? Cherche pas tu l’attraperas pas cette touffe, Tu va t’érafler le museau au barbelé si t’insiste.

- Rah ça me frustre elle est tellement verte ! Qu’on me change de champ ! je sature de celui-là y’a plus rien à bouffer.

- On change ce soir je crois. Allez viens vers nous on est toutes vers le bac à eau. On arrose les débuts de cornes de Zoé.

- Nan ça me dit rien j’ai pas la tête à ça. Je suis saoulée du troupeau en ce moment.

- Bon comme tu voudras.

- Pis dis voir à ton veau qu’il touche pas à mon pis c’est pas open tétine nan mais !

- Coquet laisse Tartine tranquille elle est de mauvais poil là.

- Ca promet dis donc. A ce train là, à l’adolescence ce sera beuverie tous les soirs. J’te jure…
Y’a plus d’jeunesse. Y’a plus d’génisse non plus remarque. De mon temps les jeunes  respectaient les anciennes !

- De ton temps, vous étiez 3 dans le pré. C’était plus simple.
Maintenant avec un troupeau pareil, faut faire sa place. Faut même se battre pour en trouver une à l’ombre.

- -Oui ben y’a des limites. Regarde la p’tite Pâquerette là bas. Ca n’a eu qu’un veau et ça se croit tout permis déjà.
Elle m’aime pas j’sais bien, à chaque fois qu’on fait le chemin vers l’étable et que je suis derrière elle, elle s’arrange pour en poser une fraîche.

- Marche dedans ça porte bonheur.

- Tout ça parce qu’elle est jalouse depuis qu’on ma mis une cloche.
Enfin d’après ce que j’ai vu elle file des coups de pieds pendant la traite. Si elle continue comme ça elle va pas faire long feu. Elle finira en steack sous la cloche avant d’en avoir eu une au cou. Moi j’te l’dit.

- T’es mauvaise arrête. Mais ils vont la garder de toutes façons parce qu’elle a un bon coup de trayon. Ils ont besoin de jeunes talents.

- Talent talent… T’as l’enthousiasme que je n’ai plus toi.

- Bon ben on te laisse hein, on retourne au bac. A toutes ! Viens Coquet.

- Aaaah non ! voilà le chien il va encore nous mordre les jarrets ! J’suis pas d’humeur aujourd’hui si il s’approche de moi je lui sabote les dents !
Putain il fonce droit vers moi je le sens pas là. Festive attend ! J’arrive ! on fête quoi déjà là ?

lundi 20 juin 2011

Vacheries 1

- Salut Tartine ça va depuis le temps ? Au moins 5 minutes…

- Tiens coucou Mignonne, ben écoute on fait aller

- Oui je sais bien qu’on fait du lait. On nous élève pour ça chérie.

- Toujours le mot pour rire toi. Parlant de lait, j’ai la tétine bien lourde, il serait pas un peu en retard notre proprio.

- Possible. C’est la période des foins il doit être débordé.

- A chaque fois ils en font tout un foin…
Pourtant ils ont des machines de plus en plus grosses, ça devrait aller plus vite.

- Bah tu sais la machine ça fait pas tout. Pis pendant ce temps on a la paix. Tant qu’on nous laisse le champ libre pour brouter à l’aise.

- Chut regarde, un train qui passe. La vaaache comme je kiff !!...

- ……..........

- Aaaah c’était bien.  Ça me fait toujours autant d’effet.
Pas toi ? J’ai toujours une folle envie de le suivre, de sauter la barrière et partir à l’aventure, voir ce qui se passe après la clôture. Tiens ça me rend triste. Cette vie de bovin…

- Allez arrête de ruminer va.

- Rencontrer d’autres taureaux – t’en as pas marre toi de voir sa gueule à Gustave ? un mec pour quarante mamzelles c’est d’un ennui pour nous !
Ca lui ferait un peu les pieds de porter les cornes à çui-là.

- Là j’suis bien d’accord. Bon ma belle v’là le patron qu’arrive j’entend le quad. Je commence à aller si je veux marcher devant. C’est moi la plus grosse cloche.

- Ok à plus tard. On s’appelle on se fait une touffe.

samedi 18 juin 2011

Pourquoi ?

Pourquoi le client qui demande une carafe d’eau se sent-il obligé de montrer la supposée (car il ne la connaît pas) taille de la dite carafe avec ses mains ?

Pourquoi le client qui est « très pressé on a un train » a quand-même le temps de prendre un dessert ET un café ?

Pourquoi les parents qui demandent une bouteille de vin pour eux-mêmes refusent un jus de fruit à leurs enfants « ils prendront une carafe d’eau » (taille de la carafe avec les mains) ?

Pourquoi les clients qui veulent un « petit coin tranquille » ne mangent pas chez eux ou aux toilettes ?

Pourquoi tu pousses pas ton bras quand j’enlève l’assiette ?!?

Pourquoi... attends... je suis sensée me la mettre où ta carte bancaire quand tu me la tends et que j'ai pas la machine ?

vendredi 17 juin 2011

NICE LAGO

NICE LAGO
Un film de MArtin Ziegler
http://www.nicelago.com/index.php?lg=fr


Ma première impression :

La menace du temps qui passe,
La menace de ne pas savoir pourquoi on est là et de voir le temps qui passe et la mort se rapprocher.
Menace de la solitude.
On est seul, on le sait surtout enfant et surtout vieux, on a juste l’illusion de ne pas l’être lorsque jeune adulte on est pris dans une vie frénétique.

Beaucoup de sentiments étranges. Dérangeants. Le premier ou le plus fréquent étant la volonté mais l’incapacité de comprendre ce qui se passe, où l’on va.
C’est ce qui se passe dans la vie en fait.( ?)
La nudité. D’un lieu, d’un corps, d’un instant figé, et du coup la fragilité.
On n’est vraiment rien.

Trop de temps passé à attendre l’autre aussi.

Ce qu’il y a à faire ? attraper les petits morceaux de soleil comme la fille en jaune à la fin du film. Et ce qui compte c’est « maintenant » et « bouger »

On attend que les choses se passent d’une façon logique, telle qu’on les connaît, telle que notre cerveau a décrétée normale. Contempler une image de forêt ensoleillée et se faire surprendre par une montée de son violent c’est très angoissant.

Et la fille qui se met à courir à grands bruits de talons dans le parking, c’est ce bruit de ses propres talons qui fait le plus peur, il n’y a rien autour, c’est juste sa peur à elle qui est effrayante. On n’a pas peur parce qu’on est fragile mais on devient fragile parce qu’on a peur.
Et en regardant ce film on passe presque 2h à se créer des angoisses en imaginant des tas de trucs d’une seconde à l’autre, alors que concrètement il n’ya qu’un son, et une image.

Je ne l’ai pas dit encore mais tout au long, beaucoup de beauté, de pureté. Surtout les paysages, certains regards, et la musique…

J’ai ressenti de la nostalgie de la douceur et de l’angoisse, quoiqu’il en soit dans la tête des gens, ce film ne peut pas laisser indifférent.

Un jour comme un autre dans la restauration


-Allez mademoiselle on bouge là !
Bon tu bouges ton cul oui !
Je t’ai déjà dit les sels et poivres sur la table quand les gens mangent du salé !

Il fume le mec là ! Donc qu’est-ce qui lui manque ?? 
– euh.. de la volonté pour arrêter ?
- un cendrier !!! vous êtes abruti ou quoi ?

Va donner un coup de main à la plonge, débarasse les tables avant ! nan ! je t’ai dit de sortir tes additions ! l’accueil maman l’accueil !

-Bon, bonjour ! vous êtes deux ?
-De st germain madame.
-Nan euh je voulais savoir si vous etiez deux en nombre.
-Ah non je connais pas Ennombre. C’est situé ou ?
-Ah je sais pas… Euh je vais vous installer bougez pas vous venez ?

-Ben dites donc il a pas l’air commode votre patron !
-Ah nan madame il a l’air comme ça mais il est tres gentil. Je l’ai entendu dire du bien de moi à quelqu’un, et je savais qu’il parlait de moi, mais lui il savait pas que je l’entendait. Ben il disait « celle la elle est pas à moitié conne. » Il a dit aussi « elle va me donner du fil à retordre » je trouve ça bien qu’il pense déjà que je vais lui apporter quelque chose.

Hein ? euh oui c’est mon premier jour.
Pourboire ? ah c’est gentil mais j’ai pas trop soif là.

Passage

Puisqu’on n’est que de passage
S’il vous plait ne restons pas sage
Un vieux monsieur hier soir était assis là.
Un sourire dansait sur son visage,
Lui donnant un air espiègle.
L'espace d'un instant,
Il était à nouveau un enfant.
Il revoyait les visages jadis tant aimés,
Ses parents, ses frères, les copains.
Il revivait les sourires, les bêtises, les paires de claques,
L'école, le premier amour, les maladresses.
Il rit en pensant que finalement
Ses meilleurs souvenirs restaient les plus inavouables.
Il respira l'air du soir, serein.
Il se leva et rentra chez lui.
Permettons-nous de n'être pas sage,
Car nous ne sommes que de passage.

Draguer Paris

Parce que je viens de la montagne, parce que je suis ici, je drague Paris.
Je tente de séduire cette ville qui m’attire.
Six ans que je la côtoie, que je vis en son sein, que je me nourris de son air que j’attrape ses maladies... six ans que je ris que je pleure que j’apprends avec elle. Paris me tolère, mais ne m’aime pas encore. Alors je drague paris. Je la prends en photo, lui souris, lui dis que je l’admire, qu’elle est belle. Je ne sais pas encore si ça restera une aventure d’un soir, ou si c’est pour la vie. Je ne peux rien lui promettre. Elle le sait. Elle en a vu des prétendants défiler puis se défiler, retourner à leur mère la campagne, ou pire, s’enfuir vers d’autres villes plus grandes, plus loin. Elle n’en souffre plus, mais se méfie, et ne se donne plus à n’importe qui.
Pour la séduire je chante parfois, je fais l’artiste. Je monte sur ses scènes, je joue, j’écris, je peins. J’apprends à jouer de la guitare pour pouvoir lui murmurer des mélodies.
Et je travaille. Je veux qu’elle sache que je suis courageuse. Que son snobisme ne me fait pas peur, bien au contraire, qu’il me donne la rage d’avancer. Je drague Paris.

petite fleur et grosse fatigue

Pour info : Pour ce texte et les suivants toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite (enfin souvent).

Petite fleur!  Mon patron m'a appelé sa petite fleur. franchement j'ai l'air d'une petite fleur? moi j'ai tout de suite pensé à une grosse tulipe, et j'ai eu envie de lui coller vite fait une pétale dans le visage. Une pétale de petite fleur enrhumée en plus. Y'a des jours comme ça...
J'ai attrappé un rhume, qui cavale vers les poumons. Je suis fatiguée pour rien, je dormirais 15h par jour, et je retravaille demain, le job le plus physique et désespérant que j'aie jamais eu.
La fenêtre entrouverte laisse passer la nuit qui tombe. les poubelles dégueulent par terre. j'ai passé l'aspirateur, n'ai pas eu envie d'en faire plus. il est 22h, et l'idée de retravailler demain me donne la chair de poule, la nausée, des ongles incarnés. J'aimerais bien être dans un monde parallèle genre Harry Potter, ou les Teletubbies. Je me fais chier. C'est l'été, la saison sencée nous revigorer, faire renaitre l'espoir, les ardeurs, le bronzage, et les apéro barbecue. rien de tout ça. A défaut de monde parallèle, j'aimerais, choix numéro 1, tomber amoureuse comme ça brutalement (ça m'arrive quelque fois) et que ce soit réciproque (ça ne m'arrive jamais), choix numéro deux gagner ma vie en faisant ce que j'aime! écrire et jouer. Et alors imaginez, les 2 réunis, ouaaa. ça vaudrait tous les mondes parallèles du monde!
pfuit! Retour dans mon 12 m², avec mes microbes, mon ennui, et mon voisin qui prend sa douche. C'est pas bon de rêver. On ne plane jamais longtemps, et l'atterrissage fait mal aux fesses.
Je vais lire un peu, me coucher, et demain direction le champ de bataille. Porter des cagettes de courgettes, et entendre un patron qui m'appellera peut-être son gros légume cette fois.

Méli-mélo

Pour info : méli-mélo, nom masculin
Sens  Mélange confus. Synonyme capharnaüm 



Quand t'es enfant t'as les parents :
« C’est quoi ce bazard dans ton tiroir ?
Tu peux pas trier ton armoire ?
Range ton cartable et met la table.
Et fais ton lit mel ho !
T’as même pas fait la vaisselle. 
T’en as mis un beau bordel"
Laissez-moi mon méli-mélo
Mon p’tit bordel puisqu’il est beau.

Le prof d’anglais sur mon cahier :
« Trop brouillonne, doit s’appliquer. »
La voisine qui m’ prend de haut
« Le bas va pas avec le haut
Pis t’as les ch’veux tout emmêlés »
Est-ce que j’t’ai d’mandé d’t’en mêler !

Plus tard la collegue au bureau :
« T’as pas les idées claires
Toi t’as trop bu d’alcool hier. »
Ben oui mais l’eau moi j’aime pas trop.

Les inconnus dans les bistros
"Toi t’es homo ou hétéro ?
T’es pas mariée ? t’aimes pas l’vélo ?"
Nan j’préfère mon méli-mélo.
J’aime pédaler dans la semoule
M’emmêler les pinceaux
Ne pas rentrer dans le moule
Et j’veux pas faire tout comifo !