Faible ? Moi ? Jamais ! Je ne permets à personne de dire cela, et encore moins de le penser. Je suis battante, courageuse à en crever.
Si j’ai l’air d’avoir mal et que tu me regarde avec pitié je peux te mordre jusqu’au sang, pour un regard. Ne me parle pas gentiment, je ne veux pas de gentillesse à mon égard. La gentillesse c’est pour les faibles.
Je suis exigeante. Surtout avec moi-même.
Si je suis dure ce n’est pas de la méchanceté mais une façon de me protéger. Je déteste les débordements d’affection, les déclarations d’amour, et d’une façon générale je supporte mal que l’on s’attache à moi. Je prendrais le risque de m’attacher en retour, et donc, de me faire du mal. On ne peut pas aimer sans un jour en souffrir. Je n’ai pas le temps pour ça, souffrir. Et puis pour aimer, il faut avoir confiance. Et qu’on me coupe la main s’il existe, si l’on trouve une seule personne entièrement digne de confiance sur cette terre.
Tu me regardes comme si j’étais une extraterrestre. Je ne suis ni folle ni désespérée, mais simplement lucide. Seule, oui, mais lucide. La vie est courte je n’ai pas le temps de m’éparpiller en relations trop souvent stériles, en larmes inutiles, un jour tu comprendras, toi, qui me regarde ainsi, parce qu’un jour peut-être, tu seras vieux, et seul. Moi, je préfère m’y habituer dès maintenant. Et me battre pour réussir. Je suis une forteresse. Les attaques des autres sont comme une poignée de clous lancée contre mes murs. Il n’y a plus de pont levis depuis longtemps. Rien ne me pénètre donc je suis vide… vide. Mais forte.