vendredi 17 juin 2011

NICE LAGO

NICE LAGO
Un film de MArtin Ziegler
http://www.nicelago.com/index.php?lg=fr


Ma première impression :

La menace du temps qui passe,
La menace de ne pas savoir pourquoi on est là et de voir le temps qui passe et la mort se rapprocher.
Menace de la solitude.
On est seul, on le sait surtout enfant et surtout vieux, on a juste l’illusion de ne pas l’être lorsque jeune adulte on est pris dans une vie frénétique.

Beaucoup de sentiments étranges. Dérangeants. Le premier ou le plus fréquent étant la volonté mais l’incapacité de comprendre ce qui se passe, où l’on va.
C’est ce qui se passe dans la vie en fait.( ?)
La nudité. D’un lieu, d’un corps, d’un instant figé, et du coup la fragilité.
On n’est vraiment rien.

Trop de temps passé à attendre l’autre aussi.

Ce qu’il y a à faire ? attraper les petits morceaux de soleil comme la fille en jaune à la fin du film. Et ce qui compte c’est « maintenant » et « bouger »

On attend que les choses se passent d’une façon logique, telle qu’on les connaît, telle que notre cerveau a décrétée normale. Contempler une image de forêt ensoleillée et se faire surprendre par une montée de son violent c’est très angoissant.

Et la fille qui se met à courir à grands bruits de talons dans le parking, c’est ce bruit de ses propres talons qui fait le plus peur, il n’y a rien autour, c’est juste sa peur à elle qui est effrayante. On n’a pas peur parce qu’on est fragile mais on devient fragile parce qu’on a peur.
Et en regardant ce film on passe presque 2h à se créer des angoisses en imaginant des tas de trucs d’une seconde à l’autre, alors que concrètement il n’ya qu’un son, et une image.

Je ne l’ai pas dit encore mais tout au long, beaucoup de beauté, de pureté. Surtout les paysages, certains regards, et la musique…

J’ai ressenti de la nostalgie de la douceur et de l’angoisse, quoiqu’il en soit dans la tête des gens, ce film ne peut pas laisser indifférent.

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