Ballade à l’aveuglette pour voir autre chose.
Passage d’enfer
l’entrée joliment barricadée aux voitures par un alignements
de 5 poubelles vertes.
Cette idée de devoir contourner les ordures pour prendre le
passage d’enfer, n’a eu le temps de me faire sourire que quelques secondes, en
avançant un peu, avant d’être abasourdie par la magie du lieu. Cet alignement
de maisons, droites et modestes mais tellement jolies. Et ce calme.
De voir un chat tranquille derrière le carreau, des fleurs
des vélos, et personne.
Des volets bleus des volets jaunes des volets rouges et des
murs blancs, portes en bois, pavés.
Un angle blanc et coloré. Un angle silencieux, plus encore
silencieux d’entendre au loin les manifestants. L’agitation de la ville. D’en être
séparée un instant. De regarder ce chat, tranquille.
Remonter la rue campagne première, jusqu’à Paf, arriver
place Camille Jullian, au milieu des manifs. Chars foule autocollants ballons,
odeur de saucisses frites et « l’international » en boucle. Place
noire de rouge. Port Royal en force. Je m’en imprègne un peu puis je lâche l’affaire
et vais apprécier la fontaine chevaline et tortue cracheuse de la place. Pensées
tortueuses en tête, j’admire les envolées de gouttes d’eau, puis remonte l’avenue
de l’observatoire en slalomant entre les poussettes et les rollers de 7 ans.
Me retrouver chez moi en me disant que je ne peins pas de
grandes toiles dans un atelier. Que tous ces gens en roller poussette la glace
au bec je les trouvais poisseux, mais que finalement les doigts qui collent pleins
de glace c’est pas pire, qu’une foutue cuirasse et la glace à l’intérieur.
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