mardi 1 mai 2012

Un 1er Mai d'errance


Ballade à l’aveuglette pour voir autre chose.
Passage d’enfer
l’entrée joliment barricadée aux voitures par un alignements de 5 poubelles vertes.
Cette idée de devoir contourner les ordures pour prendre le passage d’enfer, n’a eu le temps de me faire sourire que quelques secondes, en avançant un peu, avant d’être abasourdie par la magie du lieu. Cet alignement de maisons, droites et modestes mais tellement jolies. Et ce calme.
De voir un chat tranquille derrière le carreau, des fleurs des vélos, et personne.  
Des volets bleus des volets jaunes des volets rouges et des murs blancs, portes en bois, pavés.
Un angle blanc et coloré. Un angle silencieux, plus encore silencieux d’entendre au loin les manifestants. L’agitation de la ville. D’en être séparée un instant. De regarder ce chat, tranquille.
Remonter la rue campagne première, jusqu’à Paf, arriver place Camille Jullian, au milieu des manifs. Chars foule autocollants ballons, odeur de saucisses frites et « l’international » en boucle. Place noire de rouge. Port Royal en force. Je m’en imprègne un peu puis je lâche l’affaire et vais apprécier la fontaine chevaline et tortue cracheuse de la place. Pensées tortueuses en tête, j’admire les envolées de gouttes d’eau, puis remonte l’avenue de l’observatoire en slalomant entre les poussettes et les rollers de 7 ans.

Me retrouver chez moi en me disant que je ne peins pas de grandes toiles dans un atelier. Que tous ces gens en roller poussette la glace au bec je les trouvais poisseux, mais que finalement les doigts qui collent pleins de glace c’est pas pire, qu’une foutue cuirasse et la glace à l’intérieur.

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